Brésil et Costa Rica sont les principaux pays exportateurs de melons et pastèque en Amérique du sud et centrale. Au terme de huit mois d’expédition en sortie de Natal vers Algésiras, sur la ligne Guyane, Marfret assure la continuité des approvisionnements vers l’Europe grâce au service Medcar. Janvier signe en effet le coup d’envoi de la récolte de melons et pastèques cultivés au Costa Rica et exportés depuis le port de Moin. Jusqu’à fin avril 2019, les fruits seront cueillis, triés, stockés et transportés dans des conteneurs reefers vers les bassins de consommation.
Au Costa Rica, la campagne de cueillette des melons Cantaloup et pastèques bat son plein de janvier à avril. Chaque année, Marfret achemine ces fruits sur la ligne hebdomadaire Méditerranée Caraïbes (MedCar) qui dessert l’Espagne. En hiver, quand les productions cessent en Europe, la douceur du climat d’Amérique centrale et du sud permet d’approvisionner l’Europe, principal débouché des melons costaricains avec les États-Unis.
L’activité s’intensifie en sortie de Moin, principale port d’expédition des melons et pastèques. « Cette campagne coïncide avec les vacances de Pâques en Espagne où la grande distribution se sert des fruits exotiques comme produits d’appel. Les melons sont expédiés en Italie et en Espagne à une période où ces pays n’ont plus de production locale », explique Céline Douvenou, responsable commerciale reefer de la ligne Medcar de Marfret.
Technicité et repositionnement des vides
Juste avant que ne commencent les livraisons, la compagnie maritime est dans les starting-blocks. Aux avant-postes, l’équipe MedCar a préalablement œuvré au pré-positionnement des conteneurs 40 pieds reefers afin de fluidifier les opérations de logistique export. Car expédier des melons cantaloup et des pastèques suppose une mécanique bien huilée. « La chaîne logistique doit être maîtrisée car il s’agit de fruits fragiles. Notre terminal étant directement situé sur les quais du port de Moin, nous contribuons à la fluidité lors du passage à quai de la marchandise. Nous avons permis aux exportateurs de rendre visite à notre gestionnaire de dépôts afin d’améliorer leurs connaissances techniques et de leur permettre de paramétrer plus facilement les conteneurs une fois arrivés dans les fincas », détaille Céline Douvenou. Les transporteurs routiers arrivent dans les exploitations, avec posés sur leurs châssis, les conteneurs autorisant un empotage directement en sortie de l’entrepôt à 7°.
Costa Rica et Brésil exportent les melons vers l’Italie
Jusque-là dominé par le Mexique, le marché en sortie d’Amérique centrale doit désormais composer avec le Costa Rica dont la richesse des terres est propice à la culture de ces deux fruits. Connu pour la culture du sorho, du riz, du maïs et du café, le Costa Rica a fait son entrée sur le marché des melons et des pastèques, cultivés à Nandayure, un canton réputé pour la fertilité de ses sols.
La croissance est telle que les deux fruits concentrent à eux seul 10% des exportations du pays. Les volumes de melon en provenance d’Amérique centrale ont crû de manière importante.
Une diversification réussie également pour le Brésil, qui complète ses productions de mangues et ananas. Le melon cantaloup est cultivé dans la région de Mossoro, à 180 Km de Natal, contrairement aux mangues qui obligent les transporteurs à parcourir plus de 1 000 Km pour rejoindre les « fazendas » de Petrolina.
« Pour Marfret, les melons brésiliens représentent 45% des expéditions, devant les mangues (28%) et bananes (22%). En 2018, la production est restée stable mais nos volumes transportés ont augmenté de 8%», commente Patrice Le Bras, responsable commercial de la ligne Amérique du Sud. Une ligne qui en sortie de Natal et Fortaleza dessert l’Europe via les ports d’Algesiras et de Rotterdam. Quant à la ligne MedCar, qui touche Gênes et Livourne, elle alimente les grossistes italiens. Sur les étals des marchés italiens se côtoient des fruits et légumes d’origines diverses parmi lesquels melons et pastèques du Costa Rica.