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Le défi des relèves d’équipage à l’ère de la pandémie

Quand la planète entière appelle ses citoyens à rester enfermés chez eux pour éviter la propagation du Covid-19, les marins naviguent en mer pour acheminer coûte que coûte fruits, viande, vin, téléviseurs ou céréales et éviter les pénuries. Un an après le début de la pandémie, Marfret salue l’engagement des navigants. L’armement a dû relever un véritable défi pour organiser les relèves dans un contexte où les règles changent en permanence et pour veiller au mieux à la santé de son personnel. 

« Je tiens à rendre hommage à nos marins, depuis des mois en première ligne pour transporter les biens que nous consommons. La Martinique, la Guadeloupe, Guyane, Tahiti ont bénéficié d’un approvisionnement régulier malgré des taux de remplissage faibles.  Quand des millions de gens se confinent, nos marins restent sur le pont. Nous organisons nos relèves dans des ports très réactifs comme Rotterdam ou Algésiras avec la réalisation de tests PCR », souligne Guillaume Vidil, directeur général de Marfret.

En décembre 2019, la compagnie, qui prenait livraison du Douce France en Chine, a été sensibilisée à l’urgence sanitaire. « Nous avons communiqué aux bords dès le mois de décembre et instauré des règles de désinfection des parties communes. A partir de ce moment, nous avons interdit aux marins de poser pied à terre et limité les accès à bord au strict minimum y compris pour nos agents et les opérations portuaires », détaille Sébastien Blancher, responsable QSE. Pour éviter tout risque de contamination, Marfret a figé les relèves d’équipages le 17 mars 2020. Désormais même les visites de classe s’effectuent le plus possible de manière dématérialisée !  

« Le temps passé à bord n’a jamais excédé les neuf mois, Marfret a organisé les relèves juste avant que l’épidémie devienne hors de contrôle. Nos agences de crewing, V Ships et Marlow Navigation, nous ont beaucoup aidé pour organiser les rapatriements de nos marins russes, ukrainiens, roumains. Un vrai défi en raison de la suppression de nombreux vols internationaux liée à la fermeture des frontières. Ce fut le cas durant de longs mois aux Philippines. Le comportement de nos marins a été exemplaire », détaille le commandant Charles Gauthier, capitaine d’armement de Marfret. Un cas positif asymptomatique fut détecté le 9 décembre lors d’une relève d’équipage à Santos au Brésil avec des conséquences sur les rotations du navire Marfret Marajo, les autorités locales ayant imposé qu’il reste consigné au mouillage 14 jours. « Les marins sont restés en quarantaine dans leur cabine et la charge de travail a été réduite au strict minimum avec des plages horaires élargies pour prendre les repas. Nous avons assuré un suivi quotidien avec des relevés de température », précise Sébastien Blancher. 

Les marins bénéficient du soutien de deux cellules de soutien psychologique, à l’écoute des marins français et étrangers. Pour informer au mieux son personnel, Marfret adresse aux bords des bulletins mensuels de santé avec les consignes à suivre et des informations sur l’évolution de la pandémie pays par pays. Trois jours avant d’embarquer, officiers et personnels d’exécution se soumettent à un test PCR et sont particulièrement vigilants quant à leur exposition au virus lors des 15 derniers jours à terre. « Les marins sont compréhensifs car ils savent pertinemment que toutes les mesures sanitaires sont pour leur bien », complète Romain Arnone, assistant équipage chez Marfret. Seul motif de satisfaction, à bord, entre eux, les marins tombent le masque.