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Durande : Un navire, deux générations, un cap

Le Durande, nouvelle génération a pris la mer en mars dernier en direction de la côte Ouest africaine.  Avec ce porte-conteneurs de 1 900 Evp, la compagnie Marfret envoie un signal fort au marché, consolidant sa présence sur le segment de l’affrètement, tout en poursuivant son engagement en faveur d’un transport maritime décarboné.

Sourires, poignées de main, regards tournés vers ce fier Durande junior, assemblé tôle après tôle, mois après mois, et qui se dresse désormais devant la centaine de personnes réunies le 19 mars au chantier de Guangzhou Wenchong pour célébrer l’achèvement du navire.

L’émotion est une langue universelle qui unit les équipes techniques des deux bords, celles du chantier et celle de l’armateur qui se retrouvent avec joie pour célébrer cette journée historique. Des pétards, des confettis et la bouteille de champagne brisée contre la coque fièrement lancée par sa marraine Michèle Li Hua, commissionnaire de transports en Chine, partenaire de longue date de la compagnie maritime française. « Ce navire n’est pas seulement une prouesse technique ni une nouvelle unité dans notre flotte. Sa construction est le fruit de l’engagement, du savoir-faire et du travail de nombreuses personnes – des ingénieurs aux techniciens, des ouvriers aux partenaires, sans oublier les équipes de Marfret. Chacun a apporté ses compétences et sa passion pour rendre ce projet possible. Ensemble, nous avons œuvré pour un objectif commun : l’innovation et l’écoresponsabilité », a déclaré Guillaume Vidil, directeur général de Marfret, lors de son discours au chantier.  Vingt-et-un ans après le premier, un Durande flambant neuf sort du même chantier naval, une nouvelle page qui s’écrit dans la continuité.

Un concentré d’innovations au bénéfice de l’environnement

Un nom chargé de symboles…  Tout comme le bateau à vapeur de Victor Hugo dans « Les Travailleurs de la Mer », le Durande nouvelle génération incarne le progrès technique et la modernité industrielle. Le porte-conteneurs embarque des technologies de rupture au service de la réduction de l’impact environnemental avec à la clé une économie de carburant de 50% à une vitesse de 16 nœuds. Un progrès rendu possible grâce au nouveau design de la coque, de l’étrave et du gouvernail contribuant à améliorer la performance, l’hydrodynamisme et les écoulements et aux évolutions de la motorisation. Autre point fort, son équipement pour être branché au courant de quai, cinq ans avant que cette obligation n’entre en vigueur dans l’Union européenne. 

Propulsé au carburant conventionnel désulfurisé, et doté d’un HPSCR pour les Nox ses éléments de propulsion et de production électrique seront équipés de manière à être convertis à l’avenir au méthanol dans un souci d’efficacité énergétique. Tout comme son prédécesseur, il arbore fièrement le pavillon tricolore avec Marseille comme port d’attache du registre international français.

La construction du Durande s’inscrit dans la continuité d’un partenariat solide avec l’armateur familial allemand Reederei Nord auprès duquel Marfret avait déjà acquis le Marius. Ce partenariat se matérialise à nouveau, cette fois dans un accord de mutualisation portant sur une série de quatre porte-conteneurs identiques construits en Chine. Marfret a eu recours à un contrat de novation lui permettant de s’engager dès la pose de la quille.

« L’armement allemand a une bonne expérience et sélectionne des équipements de qualité. Nous avons ajouté des plates-formes de surveillance de la température des conteneurs réfrigérés », souligne Guillaume Vidil. Et d’ajouter : « En complément de l’exploitation et du développement de nos lignes maritimes, nous renforçons notre présence sur le marché en acquérant des navires que nous proposons à l’affrètement en tant que fournisseur de capacités».  De type Bangkok Max, le Durande mesure 172 m de long et 27,5 m de large pour une capacité de 1 900 conteneurs Evp et 350 prises reefers pour un investissement de 30 M€.

Souhaitons-lui bonne mer !