2024. Une nouvelle année commence avec son lot d’incertitudes, ses vagues d’événements inattendus voire inimaginables qui déferlent sur le monde. Si je ne puis prédire ce que 2024 réserve aux acteurs du shipping et de la chaîne du transport, je suis serein, confiant en l’avenir, à la capacité de Marfret à trouver des solutions, à s’adapter aux phénomènes climatiques et géopolitiques.
Résilience, agilité, flexibilité, les maîtres-mots depuis 2020, ne sont pas des vains concepts au sein de notre armement familial réputé pour sa capacité d’adaptation, grâce à son circuit décisionnel rapide et son aptitude à faire évoluer la flotte et les lignes.
Je citerais l’exemple de notre nouveau service maritime reliant l’Égypte à l’Italie qui pourrait connaître des évolutions au regard des graves perturbations de la navigation commerciale dans le Canal de Suez. Après la crise sanitaire, ce nouvel événement abonde en faveur de la régionalisation des échanges en Méditerranée. Un autre passage stratégique pour les flux internationaux pose de graves questionnements en devenant un goulet d’étranglement. La limitation du transit du canal de Panama, à 18 navires par jour seulement, à compter de février 2024, préoccupe les exportateurs de fruits d’Amérique Latine et impose, là encore, de faire preuve d’adaptation.
Manager impose parfois de savoir nager à contre-courant tout en restant à flot grâce à ce subtil équilibre entre navires en pleine propriété et navires affrétés, navires neufs et d’occasion. L’entrée en vigueur, au premier janvier 2024, de la taxe carbone sur les navires, impose d’accélérer notre trajectoire de décarbonation et d’explorer de nouvelles technologies et énergies.
En juin 2023, nous avons cédé les navires Durande et Marajo. En novembre, nous avons pris possession du Ferrymar, construction neuve qui succède au Marin sur la desserte des Antilles. L’année écoulée a également été marquée par l’érosion des taux de fret provoquée par les surcapacités navires, le phénomène de cascading, et le ralentissement des échanges internationaux. Naviguer dans les eaux troublées impose de savoir regarder au loin avec un équipage resserré.
L’année 2024 s’ouvre avec son lot de bonnes résolutions, de nouvelles réglementations et de décisions stratégiques. Depuis le 1er janvier, Véronique Passarelli, chef de la ligne North Atlantic South Pacific (NASP), a été promue directrice d’exploitation de Marfret. Que les clients habituels de cette ligne au long cours se rassurent, elle conserve la supervision de ce service transocéanique tout en prenant en charge la transformation digitale, la transition environnementale, la relation avec les partenaires et la politique tarifaire en qualité de Chief Operation Officer. J’accueille chaleureusement l’arrivée de Véronique Passarelli dans l’équipe de direction de Marfret. Entrée voilà 25 ans à la compagnie, elle a rejoint NASP en 2007 comme chef de ligne déléguée avant de prendre la barre de la desserte la plus lointaine et exotique de la compagnie.
Ensemble, en nous appuyant sur le professionnalisme de nos équipes, nous œuvrerons à vous offrir des solutions logistiques innovantes et décarbonées.
Je vous adresse mes vœux les plus sincères de santé, de bonheur, de succès et de prospérité ainsi qu’à vos familles. En 2024, prenez le large avec Marfret.
Guillaume Vidil